Le restaurant Kamiano d’Anvers a fêté ses 25 ans (échos et photos)

Le samedi 8 juin, a eu lieu, à Anvers, le colloque “Kamiano – un quart de siècle d’hospitalité pour les amis de la rue”. Les intervenants suivants y ont participé : Tom Meeuws (échevin à Anvers), le psychiatre Dirk De Wachter, le bibliste Benoït Standaert, le recteur de l’Université d’Anvers, Herman Van Goethem, le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw et la présidente de Sant’Egidio, Hilde Kieboom.

Lors de sa salutation, Tom Meeus, échevin des Affaires sociales a souligné : « Il n’y a personne dans cette ville qui ait une telle précision sociale pour faire émerger le bien de chaque personne ».

Le recteur de l’Université, Herman Van Goethem, disait, quant à lui : « La pauvreté est aujourd’hui un trou noir. L’enseignement fait plutôt grandir les inégalités socio-économiques. Lorsque 20% de la population ne participe pas à la croissance du bien-être, c’est un drame ».

Le procureur fédéral, Frédéric Van Leeuw, soulignait que « penser uniquement de manière juridique et administrative mène souvent, pour les groupes plus faibles de la population, à un effet inverse à celui recherché ».

Le moine Benoît Standaert a réfléchi sur base de l’Ecriture et de la figure de Jésus : « l’ouverture et l’inclusivité sont les fondements de l’Evangile. Les pauvres nous annoncent la Bonne nouvelle. Il n’y a pas de différence entre celui qui donne et celui qui reçoit. Pour l’Evangile, celui qui est de côté est central. L’exclu devient l’élu ».

Le dernier intervenant à prendre la parole était le psychiatre Dirk De Wachter. Pour lui, « Kamiano montre les larmes cachées de ce monde. Dans notre société, nous cachons souvent la réalité. Kamiano ne la cache pas, en allant au-delà des structures. Comment ne pas fermer les yeux face aux inégalités du monde ? La sensibilité et la faiblesse sont souvent, à tort, psychiatrisées aujourd’hui. Des personnes viennent me voir et demande un médicament parce qu’ils se sentent trop sensibles, alors que ce sont justement les insensibles que je préférerais voir. Mais, je les vois trop peux ».

Pour clôturer l’après-mercredi, Hilde Kieboom a conclu : « Kamiano ne veut as se caher derrière les structures et les systèmes, mais frappe à la porte du cœur de nombreuses personnes dans notre société, pour ne pas passer à côté des pauvres et des plus faibles. Nous avons besoin d’espoir, qui peut sécher les larmes ».

Ensuite, une œuvre d’art, réalisée par l’artiste Maud Aguirre y Otegui, a été dévoilée par l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville.

Les festivités des 25 ans de Kamiano avaient commencé le 6 juin, avec la visite de la Reine Mathilde. Vous pouvez voir ici les photos de sa visite.

 

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